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Encore (et tant mieux) une dream team canadienne, composée cette fois-ci de membres de Godspeed you ! black emperor, Broken social scene, Do make say think et Shalabi effect pour ne citer qu’eux. L’affiche était très alléchante, le résultat, pas toujours à la hauteur (on oubliera vite waiting to catch a bullet, dix minutes d’attente stérile, à moins d’aimer le bruit de l’horloge qui tourne ; et whaling tale, un interminable monologue avec en bruits de fond un hélicoptère). Si tout le disque ressemble un peu à la bande originale d’un western, c’est parce qu’il s’inspire de Westworld, un film de Michael Crichton (monsieur Jurassic park). Claudia & Klaus nous plonge d’entrée dans une atmosphère très western-psychédélique : l’Homme à la conquête de l’Ouest, arrivant dans un nouveau territoire immense, désertique, s’autoproclamant souverain d’un royaume sans sujets. Le chant (féminin) très sucré de Westworld sonne comme une pub un peu de mauvais goût, pour vanter les atouts de ce pays et attirer les voyageurs ; des filles à la tenue ultra minimaliste se dandinent sous le soleil, dégoulinant de sueur, face à des mâles aux hormones en ébullition, prêtes à exploser en même temps que les guitares. Retour au cœur du désert (cantara sin guitare) où un violon arabisant se déploie pour charmer les serpents, jusqu’à ce qu’une trompette folle et un piano épileptique s’invitent et transforment la tentative de séduction en un délire jazzy complètement jubilatoire. Avancée dans un trou aride (back to God’s country), la faim et la soif rendent les perceptions fragiles, le désert devient le lieu de mirages et d’hallucinations pink floydiennes. Lucidité retrouvée grâce à Bala bay inn, chanson parfaite pour un générique de fin. Chouette ballade dans le désert .




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