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Dans le monde de Matt Elliott (aka the third eye foundation), les morts côtoient les vivants, le diabolique le divin. I’ve lost that loving feline, morceau dédié à un chat décédé, entraîne dans un labyrinthe sinueux hanté par des voix à l’agonie venues d’outre-tombe. La dégradation des lieux accompagnant souvent la déchéance de l’homme, ici le labyrinthe semble se replier sur lui-même, comprimer l’air jusqu’à l’asphyxie. C’est dans ce climat lourd et oppressant qu’une " petite âme perdue " tente de s’échapper : les chemins empruntés aboutissent tous au même endroit, au point de départ, tout comme les couches électroniques qui finissent par revenir là où elles sont nées et se transforment en boucles répétitives. Un peu de lumière avec what is it with you, où des femmes au chant traditionnel indiquent le chemin vers la sortie. Quel que soit l’enjeu, les réponses sont à chercher du côté des morts, qui ont emporté leurs secrets avec eux (stone cold said). Perdu entre deux mondes (lost), l’objet de la quête se révèle : la voix d’une femme, dans une folie passionnée, tourmente et attire irrésistiblement ; les arpèges de guitare et le piano sépulcral servent cette recherche de l’amour romantico-morbide. Dans ce qui sonne comme un chant d’adieu, la voix, dans un dernier soupir, blessée et torturée, est comme aspirée par les guitares saturées ; pendant 4 minutes de larsens apocalyptiques, le passage entre monde des vivants et monde des morts se referme, il faut choisir de quel côté où aller, lumière ou ténèbres. Are you still a cliché ? , tout en légèreté, en apesanteur, un piano qui flotte et des voix angéliques… le paradis ? Ou juste un rêve ? Les beats électroniques ondoyants et dansants de goddamnit you’ve got to be kind apaisent, définitivement. Les âmes reposent en paix.




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