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Le premier contact avec David Karsten Daniels s’était établi avec l’album Angles, onze titres d’indie-rock exigeant qui rejetaient l’auditeur dans les coins sans ménagement. Nos ecchymoses à peine résorbées, DKD livrait Sharp Teeth son premier effort sur la structure FatCat ; un lp mi-Fluoxétine mi-Rohypnol qui manquait de mordant. Il fallait sans doute voir cette discographie naissante comme un work in progress dont Fear Of Flying marquerait une étape fondamentale. Le titre du disque dévoile en effet la peur des airs de DKD mais l’établit paradoxalement comme un songwriter de haut vol. Les onze plages de Fear Of Flying font état de la culture musicale de DKD -construite sur les bancs d’une école de jazz ou dans les rangs d’une chorale- et mettent en lumière ses talents d’arrangeurs (on entend sur cet album du mellotron, des orgues étouffés, des batteries gauchies, des lignes de chant nasillardes...). L’ensemble –éminemment mélodique- tient autant de la pop que de la noise et s’il explore les thèmes de la perte d’un être aimé ou de la lente altération du corps, ne plombe jamais et impose même un enthousiasme ardent. Disque du mois d’avril.




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