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Le NME encore une fois. On peut y lire que " Kicker s’avance comme la réponse londonienne à Yo La Tengo… " et le chroniqueur d’ajouter qu’il " collectionne encore les disques de Yo La Tengo et Stereolab dans l’espoir que leurs nouveaux travaux sonnent comme Kicker. " Et bah mon salaud, tu craques le sac ! Je ne nourris aucune aversion pour le NME, au contraire. Leurs démonstrations de mauvaise foi ? leur ligne éditoriale parfois/souvent perfide dictée par un enthousiasme souvent/parfois trop pensé ? Je m’en remets à notre sens critique ! Et j’apprécie l’euphorie même quand elle conduit à péter les genoux des groupes auxquels ils serraient la louche sourire aux lèvres quelques temps auparavant… Le problème du jugement reproduit plus haut tient plus dans le poids qu’il ne manque pas de faire peser sur Our Wild Mercury Years et l’animosité des fans de YLT et Stereolab qu’il éveillera… Ce premier album de Kicker ne mérite pourtant pas ce traitement. D’abord -mais pas seulement- parce que ses membres officiaient dans des formations dont on pensait souvent du bien : Velocette, Hood ou Comet Gain par exemple. Ensuite parce que ce disque convainc parfaitement dans les registres pop et Northern Soul qu’il explore et croise. Onze titres d’une rare cohérence. A un point tel d’ailleurs que l’entame des trois titres " Blue ", " Ghosts " et " Don’t You Listen (to what’s his face) " présente une similarité troublante…mais peu importe. Onze titres pop (" Blue " tiens, magnifique de limpidité avec ses guitares à l’eau claire et ses trompettes booradleysiennes ou encore " Get Rid Of Him ", le genre de titre entendu autant de fois qu’il existe de numéros consacrés au sexe dans la presse cet été, mais que l’on se surprend pourtant à redécouvrir). Onze titres soul au sens de personnel et sensible (en tête desquels " Since You Left " ou comment persuader qu’un titre enregistré en 2004 à Londres peut sonner comme un titre enregistré à Detroit quarante ans auparavant). La voix de Jill Drew émeut et l’on regrette presque qu’elle cède le chant à Phil Sutton ou Ben Phillipson, les deux voix masculines qui affadissent un peu les (bons) morceaux dont ils prennent la charge. Au final, pas des YLT, pas des Stereolab mais Kicker. Nous on prend et des deux mains !




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