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Avant de se livrer à l’écoute du premier album de Thomas Mery -autrefois croisé dans les rangs de Purr- on prendra bien soin de s’assurer que son carnet de vaccinations est à jour. Et qu’un antitétanique nous a bien été administré récemment. L’indie folk souillé de Mery paraît comme joué sur une guitare sèche aux cordes mordues par la rouille et ne tolère pour seule compagnie que l’extraordinaire voix fébrile de son créateur, quelques sons concrets et instruments acoustiques patinés d’electro. Les spores ainsi mises en mouvement pénètrent nos blessures intimes (" Sing A Song ") ; les bacilles du tourment se multiplient (" Real Shift "). Tout le corps est saisi de contractures presque douloureuses ; les neurones envoient des signaux sans logique aux nerfs qui se tendent sous la charge d’improvisations captieuses (" In This Circle ", " The This That (We Don’t Know)"). Sur A Ship, Like A Ghost, Like A Cell, on passe de la piste cinq à la piste sept en oubliant la six. Qu’importe, juin devrait être le mois de Mery et 2006 son année.




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