> Critiques > Labellisés



Malicieux clin d’œil (ou pas), c’est en pleine période de rhume des foins que les tourangeaux de Meule dégainent Beau Red, après un opus éponyme publié en octobre 2021 sur le label Figures Libres Records (Mule Jenny, Bacchantes, Primevère). Le trio, composé de Léo Kapes, Valentin Pedler et Pierre Dine (qui officie également aux manettes), a la particularité de compter - outre un guitariste aguerri dans le maniement de synthétiseurs modulaires (coucou, Robert Moog !) - non pas un, mais deux batteurs.

Beau Red s’ouvre sur un équilibriste No Couchette Part 1 électro lounge krautrock mâtiné de jungle avant de balancer en deuxième partie des salves de guitares, riffs hypnotiques et lacérations sonores math-rock, rejointes par des ponctuations spatiales au clavier, les harmoniques collées au beat poisseux se mêlant et s’entremêlant pour ne former qu’un tout bouillonnant jusqu’au decrescendo.

Vacuum marque l’arrivée d’un chant trafiqué et d’une rythmique martiale et néanmoins groovy, obédience garage rock à intervalles kraut, comme si The Black Angels avaient biberonné les oscillations spatiales de Spiritualized, la lune en approche mais dans la fusée tout le monde a pris du LSD. Presque huit minutes en lévitation, une sacrée tranche de psychédélisme dans la tronche, et puis c’est l’atterrissage ambient, sur fond de delay confuse, mis en scène dans le court Beau Red Part 1, qui permet à Meule de jouer tant et tant sur les contrastes que la conclusion en forme d’élégie post-punk de son nouvel EP nous colle, au moment où cesse la baston sonore, la banane.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.