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Découvert il y a ce cela quelques années par le biais d’un membre de la famille Bonaventure avec qui je travaillais à l’époque, Les Agamemnonz pouvaient laisser à penser que le quatuor qui n’était pas redescendu de l’Olympe comme ils y étaient montés, avait peut-être revu sa garde-robe pour ne pas fâcher les tenants de la « sériosité », prenant le quatuor pour une sorte de Joshua Trio enfilant les perles comme on rentre les carrés de fêta (cliché) dans un récipient rempli d’huile. Mais c’est toujours habillés d’un chiton, les pieds libres comme l’air que le quatuor nous revient. Apôtres devenus maîtres en surf musique, les quatre Rouennais nous reviennent avec « Amateurs », titre à double sens d’un album qui élargit grandement l’horizon musical du groupe. Ne délaissant pas les vagues de l’océan, Les Agamemnonz nous font découvrir le grand ouest américain et la mythologie des grands espaces et de la conquête de l’Ouest tout en s’invitant dans un grand théâtre dans une rue de Broadway via une « ouverture à l’américaine » . Si les ombres de figures illustres comme Ennio Morricone est évidente, si la possible lignée avec Calexico (dans l’utilisation subtile d’un field recording comme introduction ou conclusion) est suggérée, Les Agamemnonz impose un style à part qui fait que nous nous devons de prendre très au sérieux, ces amateurs d’une musique qui en nous dépaysant sait capter mieux que quiconque l’atmosphère de la région traversée (entendre « Thème » et comprendre que la densité prendra ici tout son sens). Surf sur les terres arides. Addictif.




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