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De l’exercice de la reprise, dont ADA n’a jamais caché sa légère obsession ( en témoignent les 18 volumes des Compilation hors-série, feel free to download), il y a toujours deux grandes vertus. La première, est celle de remettre les projeteurs ( ou de les faire découvrir) vers des artistes, des albums, des titres plus ou moins connus ou oubliés et, la seconde, quand l’exercice est réussi, aux artistes qui s’y prêtent, d’y insuffler leurs propres identités, et ainsi se les approprier pleinement pour mieux les transcender.

A cet égard, Cover Songs in Inferno est une totale réussite. À travers la relecture des dix titres éclectiques anglo-saxons choisis par Françoiz Breut allant de Black Sabbath, à Jefferson Airplane en faisant un crochet par les Kinks, Felt ou encore les Cramps et Donovan, Nicolas Laureau structure des compositions qui font le charme des différents projets auxquels il apporte habituellement sa magie, de Don Nino à NLF3 ou le plus récent Scaring the mice for revenge.

Le croisement d’une structure rythmique hybride batterie / beatbox ( que la production souligne ici avec soin) associée à des claviers vintage à la tonalité krautrock, sur laquelle guitares et arrangements viennent nourrir l’ensemble et créer ainsi une unicité globale exprimant dans le même mouvement une version très personnelle d’un psychédélisme tribal totalement envoûtant.

C’est sur cette trame, que Françoiz Breut ( qui signe également l’artwork du disque) entre en scène, et vient réanimer l’esprit des dix morceaux (dont les textes se révèlent d’une troublante modernité) en modulant les variations de son chant allant de la séduction sur l’ensorcelant Season Of The Witch ou Demon Lover, à une euphorie teintée de mélancolie sur (Kizmiaz, Shangri-la) à l’émotion la plus pure sur le sublime Morning Dew ou le bouleversant Oh My Son, deux titres qui laissent au fil des écoutes la gorge légèrement nouée et les yeux vitreux.

On ne peut donc que se réjouir que cette amitié liant les deux artistes depuis une vingtaine d’année ai été en mesure de profiter de la drôle de période que nous venons de traverser pour accoucher d’une telle merveille salvatrice : Don & Françoiz, A Match Made In Inferno.

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