Faites preuve d’imagination, ce qui je peux l’avouer est complexe, tant ce qui nous entoure phagocyte notre pouvoir imaginatif par un cauchemar. Donc imaginez Lou Barlow période Sentridoh, signer un album avec les Sundays sous l’influence de REM et des Stone Roses, avec comme but écrire de plus belles mélodies que celles des Catchers afin de les jouer au Bang Bang Bar.
Vous n’y arrivez pas, votre cerveau est même en surchauffe et vous demandez de l’aide à une de ces IA flippantes pour vous aider dans la combinaison, et bien laissez tomber. Prenez la direction de l’excellent label Hot Puma Records, poussez la porte, dites bonjour et demandez From The Trees, cinquième album de Hugo Chastanet (1996 : La Formule 2005 : La Nuit des balançoires 2014 : L’Homme du soir 2016 : Avalanche 2020 : Dix chansons naturelles et sauvages). Dés lors, préparez vous à un voyage dans les plus belles contrées de ce pays que nous appelons celui de la folk-rock. Vous serez émerveillés par les lignes mélodiques intemporelles, par une énergie presque juvénile qui vous donnera des ailes car déployée par un jeune homme de 60 ans, une voix qui souvent perce le coffre de nos réactions émotives (I Walk a Mile) et par des chansons qui vous ballotteront entre mélancolie et étrangetés Dalienne. Habitué à nous régaler (Julien Bouchard en tête de liste), Hot Puma nous propose déjà un des disques de l’année, un album qui poliment prend congé de nous sur Goodbye, même si nous refuserons de le quitter. From the Trees dépasse les cimes et nous permet de regarder loin, car l’horizon que nous offre Hugo Chastanet, est juste enivrant. Dog, man, star.