Si l’album de KCIDY était un cocktail, ce ne serait ni un Spritz ni un Bloody Mary.

Un Bloody Spritz peut-être ?

Car derrière son apparence d’héritière de Françoise Hardy, France Gall ou même Petula Clark, il y a du piquant, du mordant et un troublant sens de l’hyper contemporain dans ces chansons.

Il faut en effet du caractère pour permettre à chaque instrument d’avoir le temps de développer une ambiance, des histoires et des nuances.

Des nuances, ce disque enregistré visiblement avec amour en regorge, il y a autant de tubes à fredonner en fermant les yeux sur son vélo que d’atmosphère à savourer en taguant une voiture de la police (les yeux fermés aussi, sinon on en aurait choisi un autre véhicule, histoire de ne pas faire rimer "musique dans le poste" et "nuit au poste").

KCIDY ajoute des nuances dans la pop francophone, et du premier, du second voire du troisième degré.

Les seuls degrés que nous serons heureux de gagner les étés à venir, en sirotant des KCIDY Colada.