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Ne vous fiez pas au titre de l’album et à la couleur de la pochette. Car non, ce n’est pas dans un rêve que vous allez entrer, mais plutôt dans un cauchemar aux accents poétiques. Le quatuor torontois, qui signe ici son deuxième album (après Ride paru en 2021) n’a rien perdu de sa veine psychédélique, mais celle-ci semble transpercer par des injections de produits plongeant le groupe dans un état second sans commune mesure. La feuille de presse parle d’un univers post-punk glauque aux riffs fulgurants, mais l’accroche semble loin de la vérité. Vous allez vous asseoir dans une voiture qui a pour s’arrêter comme unique alternative, de se fracasser contre un mur. C’est dans cet état de mort probable à chaque coin de la route que le groupe nous conduit, se faufilant avec la grâce d’un pachyderme entre les écueils sournois. C’est comme si le groupe signait la bande son parfaite de la série commencée par le livre sans nom, la Bo d’un Mad Max sans le désert, dans la frénésie d’une mégalopole livrée à une autorité rongée par les thermites. Produit par Graham Walsh (METZ, PréoccupationsHoly Fuck,  !!!), il s’inscrit dans une lignée qui irait des fondements de l’after punk le plus radical au Passover de Black Angels. Trente-six minutes au seuil de l’enfer, se moquant du propriétaire des lieux, lui filant même la frousse (n’est-il pas le doppelgänger de Kim Gordon sur Look at My Phone ?), trouvant l’enfer bien moins effrayant. Hot Garbage ou le bruit du lâcher prise. Épatant




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