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Comme un cadeau que l’on n’attend pas, Bird machine débarque avec 14 titres et c’est une surprise de taille !

Treize ans après la disparition du song writer Mark Linkous, son frère Matt, lui-même musicien, s’est entouré de proches de Sparklehorse comme Jason Lytle de Grandaddy ou son fils Spencer pour finaliser des morceaux déjà très aboutis (Mark Linkous avait déjà décidé de son vivant du nom de l’album) et leur apporter une touche finale au plus proche de l’esthétique du groupe.

Grâce au travail d’Alan Weatherhead pour la production, de Joel Hamilton pour le mixage et de Greg Calbi pour le mastering, le résultat est un album abouti.

Nous sommes bien ici à l’écoute d’un véritable cinquième album avec des titres issus de deux sessions : l’une autoproduite dans l’intimité du home studio de l’artiste et l’autre en collaboration avec Steve Albini (producteur de Nirvana, de Mogwai, des Pixies ou encore de PJ Harvey).

Fusion de beauté et de tourments, la musique de Sparklehorse propose dans cet opus une ambiance passant du rock brut quasi punk de « It will never stop » ou de « I fucked it up » à des balades mélancoliques mais pas si tranquilles où le souffle de la voix de Mark Linkous apparait si fragile comme sur « Everybody’s Gone to Sleep » et plus encore sur le morceau « O child » et son incroyable fin à l’ambiance Lynchéenne (ça se dit ça ?).

Après avoir quitté définitivement et violemment ce monde de merde, Mark Linkous reste bien présent par chance pour nous à l’écoute de sa musique habitée. Heureusement son œuvre lui survit ; il laisse derrière lui quatre albums reconnus par ses pairs et cet album posthume, nouvelle preuve de son grand talent qui ravira sa base fan.

Mark Linkous était de ces êtres qui semblaient, déjà de leur vivant, survivre dans un espace-temps fantomatique, aliénés au chaos de l’univers* par la dépendance à la dope et la peur de la maladie mentale (*« Chaos of the Universe » est le titre d’un des morceaux de l’album au calme et à la douceur en opposition totale à son titre).

« All i want it’s to be a happy man » chantait-il en 2000 sur l’EP Distorded Ghost.

On l’espère enfin happy, assis avec sa guitare au côté de ses amis Vic Chessnutt et Daniel Johnston.

Tant de talents réunis dans les nuages.

Voici le lien du documentaire « This is sparklehorse » sorti en 2022 et visible sur Viméo https://vimeo.com/ondemand/thisissparklehorse




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