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Avec une constance qui n’a d’égale que la rythmique presque métronomique et envoûtante de Mercurial Moments Erased, le trio de chicago, The Poisoin Arrows, vient de sortir son cinquième album en vingt ans, Crime and Soda. N’y cherchez pas la moindre liaison avec le premier album de Deus, quoique comme chez Deus, il y a quelque chose du domaine de la sauvagerie maîtrisée chez les Américains.

Chapeauté comme à leur habitude par Greg Norman et Bob Weston (Shellac), ce nouvel album joue sur la déclamation dans un univers ultra tendu qui n’est pas sans nous rappeler le meilleur de Girls Against boys (ou de The Fall sur le magnifique All This Kids, un rien narquois et collant aux oreilles comme un bon carambar, Mark E. Smith de retour du pays des morts).

Toujours composé d’Adam Reach à la batterie, Patrick Morris (ex : Don Caballero) à la basse et Justin Sinkovich (Thumbnail, Atombombpocketknife), le trio se fait tout à la fois plus sobre, plus équilibré, utilisant la rythmique comme la teinte sombre la plus complexe, sorte de TNT qui ne donnerait sa puissance qu’à rebours, fixant l’objectif principal qui est de nous plonger dans un abime de perplexité et de tension nerveuse aux consequences extatiques.

C’est un son 90’s qui ici est remplacé dans un contexte plus contemporain, donnant à l’ensemble quelque chose d’à la fois massive, mais jamais écrasante. Et c’est sous ce déluge qui ne veut pas dire son nom (Glassed By The Gilded Age nous comme quand même un aperçu de ce que la rage veut dire) que le trio post-hardcore entre pirouettes lexicales et fléchettes politiques venimeuses, nous emportent pour un des disques les plus massif et cinglant de ce début d’année, une sorte de « 41 » de Swell musclé et encore plus tendu (impossible de ne pas penser à David Freel à l’écoute du titre Crime and Soda). Masterpiece.




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