> Critiques > Labellisés



Pochette classieuse et trouble pour le second album de Aïtone, cinq ans après la parution de son opus éponyme. Production ample et lumineuse, entre Archive et AaRON. Chant sensuel, voix blanche et néanmoins vibrante, parfois rauque, pas loin de Tom McRae. Mélodies intemporelles, orchestrées et tendues, qui prennent à la gorge. Cordes, pianos, sonorités électroniques et chœurs parfaitement en place. Une production homogène et parfaitement maîtrisée. Des morceaux à la mélancolie inégalable. Un seul défaut : sa perfection plastique, ce qui est un faux défaut. C’est quoi ce disque tombé de nulle-part ?

Follow rend mon sens critique inopérant. Aïtone est français mais pourrait jouer à l’international, tant ses compositions sont universelles et abordent les rives d’un plaisir que tous pourraient partager. J’ai un ami chroniqueur qui résume bien cet état de fait : l’underground, c’est la même merde que le mainstream, avec moins de moyens. Sauf que là, tous les moyens sont audibles et que les frontières s’effacent. Follow, dans la bouche d’un madré séducteur anglo-saxon ferait mouche à tous les coups.

Antoine le Corse, brillant et néanmoins effacé (on sait si peu sur lui), colle une série de baffes à la production hexagonale, tout seul dans son coin, alors certes il s’agit de pop balisée à vocation intemporelle, mais si bien faite et si bien chantée que le plaisir d’écoute est en indéniable, à chaque mesure qui passe on se félicite du plaisir ressenti, et puisse-t-il en être ainsi pour l’auditeur qui lira cette chronique, que j’achève sur un Cold & Fever du meilleur aloi (un tube !) (sachant que le morceau conclusif Set On Fire est encore meilleur). Nous sommes en avril et déjà je tiens un de mes albums de l’année.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.