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Ce disque est un lent processus de décomposition, de destruction, de mort. Il est découpé en 7 morceaux, représentants chacun 7 dates, sans cohérence de prime abord (on notera juste qu’en février et décembre, ce sont des jours qui se suivent qui sont choisis.), est à rapprocher dans sa thématique du très beau film d’Emmanuelle Bercot , « De Son Vivant ». Sur le premier EP de Bad Pritt explorait le thème de l’acceptation de la mort, ici, c’est avant tout accepter de cheminer vers celle-ci, tout en rendant le chemin le moins rude possible. Vu sous cet angle, ajouté au travail de Bad Pritt qui s’inspire de l’art séquentiel, je pense que vous allez de ce pas ressortir les vinyles poussiéreux de votre grand-père afin de voir dans les chansons à boire le bout du tunnel. Mais ce serait une erreur. Car si les morceaux s’ouvrent sur de structures totalement classique, ils cheminent vers une déstructuration, une décomposition, comme si les élaborations précises et presque maniaques rentraient dans un processus de putréfaction aux sonorités métalliques. Il est dit quand on ouvre le superbe artwok du disque (on soulignera le livret magnifique sur un papier calque sépia, orné de citation et de photos d’Antonio Rasi Caldogno.) « The Beauty of Destroying The Beautiful ». Phrase définitive qui ferait rire dans la bouche d’un philosophe poseur des vagissements télévisuels. Mais rapporté à cette œuvre, chaque mot a un sens définitif. Un calendrier de l’avant pour mieux accepter l’après. Bouleversant.




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