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Les années 2000 furent un terreau fertile pour les jeunes femmes férues de folk et de ballades envoûtantes : au milieu des Marissa Nadler et autres Laura Veirs, Alela Diane sut tirer son épingle du jeu, « The Pirate’s Gospel » - particulièrement remarqué en Europe – la propulsant aux premières places de nos oreilles émues.

Vingt ans plus tard, la magie opère toujours. Avec le producteur Tucker Martine aux manettes et la fidèle Heather Woods Broderick (Sharon Von Etten) aux arrangements, la native de Nevada City fait état d’une maturité gracieuse qui sied aux onze compositions d’un « Looking Glass » qui n’est jamais meilleur que lorsque le chant se taille la part du lion ; si belle si mélancolique « Strawberry Moon » et ses sonorités à la Midlake période « The Courage Of Others », magnifique « Of Love » et son final de cordes hantées, tuante « Camellia », ses accords de piano plaqués et ses surprenantes flûtes aux accents médiévaux.

Avec ce sixième album, jamais Alela Diane ne déçoit. « Looking Glass » oscille entre ballades folk classiques (la lumineuse « Paloma » a été écrite à Mexico lors d’une tempête qui a privé sa famille d’électricité durant plusieurs jours), complaintes poignantes (« Moth in The Light ») et éclaircies arpégées (« Mother’s Arms »). Naturaliste, poétique, ancrée dans un réel fragile, Alela Diane peut sans crainte observer son reflet, sa musique dessinant le portrait d’une artiste accomplie dont la quête de beauté et de sincérité une fois encore nous touche en plein cœur.




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