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Quoi de mieux pour entrer dans ce printemps à la sécheresse inquiétante, que de se plonger, ou plutôt de se recouvrir de cette couverture chaude et douce qu’est la musique de Geoffrey Le Goaziou.

De facture commune au premier abord, ce premier album de Geoffrey Le Goaziou, va s’imposer comme le disque le plus envoûtant de ce début d’année. Avec une simplicité, proche d’une forme de ligne claire que la pochette pourrait le laisser penser. L’album de neuf morceaux, désagrège la barrière que nous avons tendance à nous imposer pour nous protéger contre l’enthousiasme facile.

Mais c’est une indie folk de très haute facture qu’il nous proposait. Une science de la mélodie qu’il est rare de rencontrer aussi précocement, dés un premier album. Une écriture poignante et prenante donnant à la mélancolie une coloration sublime. Et puis une mise en scène qui nous rappelle les débuts de Syd Matters (les arrangements sont des invitations à l’envol.), le meilleur de Gastr del Sol, ou plus prés de nous, les extravagances mesurées de Facteurs chevaux (This Boy). Que ce soit sur l’introductif « Bili » , avec « For Just a Look » , titre à tomber en pâmoison ou avec « Courtesy Life » comme un long et prégnant travelling dans un ouest américain jamais lourdement suggéré, mais subtilement amené, le chant de Geoffrey s’envole et nous transporte avec lui.

Divine surprise printanière que ce « Somewhere Quiet », moment de grâce que mon âge finissait par m’interdire, mais comme l’arrivée des premières fleurs, la musique a aussi et encore se pouvoir de nous émouvoir, même dans le recommencement. Un grand départ. Sublime.




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