> Critiques



1 – The Notwist « Vertigo Days »

« Avec Vertigo Days, The Notwist confirme son statut de groupe à part, au dessus, tellement au dessus qu’il est possible de se demander si ils vivent encore sur la même planète que nous…probablement pas en fait, et on peut difficilement leur en vouloir à bien y réfléchir. »

2 – Low « Hey What »

« Et c’est cette beautée qui permet à Low de faire de ce Hey What si difficile d’accés une véritable expérience philosophique, ou comme auraient dit les alchimistes il y a quelques siècles, une véritable expérience philosophale, un moment rare et presque impossible à atteindre où le plomb noise se transforme subitement en or sonique. »

3 – Ray Borneo « Modules »

« On imagine Ray Borneo dans une sorte de studio loin du monde, sans ouverture sur l’extérieur, mais une connexion presque musique avec l’univers.

On ne remerciera jamais assez cette pandémie après avoir écouté ce disque pas comme les autres, dont nous n’avons pas fini de faire le tour, et l’envie de vire avec. Incroyable »

4 – Maxwell Farrington & Le Superhomard « Once »

« Maxwell Farrington & Le SuperHomard en osant une forme de démesure (dans le contexte musical actuel « Free Again » ou « Tonight » passeront pour des ouvrages dispendieux, alors que ceux sont juste des superbes chansons dans un bel écrin) nous projettent dans un univers plein de souffle et de vie. « Once » est une merveille anachronique (« Oysters » ou la vie de château avec l’œil rieur) et féerique, une offrande qu’il est impossible de ne pas accepter. Offrez-vous l’élégance pop. »

5 – Julien Ribot « Do You Feel 9 ? »

« Impossible dés lors de vous décrire formellement, de sortir un titre plus qu’un autre, on ne parle pas d’une suite d’étapes, c’est un voyage lumineux et féerique, qui pourrait désorienter ceux pour qui la vue d’un arc en ciel est aussi insignifiante que l’arrivée du mascaret dans un bras de mer pourtant si calme. Dire que l’on frise le génie serait presque insultant, tant le disque semble quitter le plancher des moutons bêlants. Mais comment nommer autrement ces enchevêtrements musicaux, la participation de cette chorale qui ne m’avait pas dressé les poils d’une telle façon depuis celles utilisées par Talk Talk sur « Happiness is Easy » ou « I Believe in You » . Il y a du Bowie (du Brett Anderson du meilleur jus quand il monte comme dans « ldiorrrylhmie ») dans ce désir de ne pas trop s’enticher avec une mode qui ne verra pas le troisième trimestre, mais Julien Ribot affirme avant tout une personnalité qui a dans ses mains le sable magique qui va faire de nos écoutes successives, des rêves de plus en plus immenses. Chef d’œuvre d’un artisan du rêve. »

6 – (r ) « Titan Arum »

« « Lullaby » est une fin épique dans ce que le mot à de plus proche de l’infiniment petit, une chanson que Nick Cave aurait laissé dans un champ peuplé de Phallus de Titan, une chanson que l’on chante en groupe pour se donner la force, celle qui n’est pas indispensable pour arriver au bout de cette expérience sonore, qui ne dit pas son véritable nom, la quête du plaisir, par les biais les plus divers. Érectile. »

7 – Mendelson « Le Dernier Album »

« Mendelson sans un sourire en coin, sans une langue dans la joue comme disent les anglais, serait-ce Mendelson ? La première chanson s’appelle Le dernier disque : « Mendelson ne chantera plus jamais, personne ne chantera plus jamais, peut-être, jamais, peut-être... ». Entendu. Restons sereins comme un dernier album de Mendelson. Et patientons. En 2023, 2024 au plus tard, dans un halo éblouissant surgira l’album numéro 8. Ou ∞. Car Mendelson est infini. »

8 – Liars « The Apple Drop »

« « The Apple Drop » est au final un disque à part d’une discographie qui ne sait que l’être, ne connaissant qu’une seule routine, celle de chercher à se mettre en danger. Liars tente de se perdre en rentrant en lui, mais signe probablement le disque le plus ouvert qu’il n’est jamais sorti. »

9 – Tout Bleu « Otium »

« Objet musical fort, tout aussi déboussolant que d’un accès facile (n’oubliez pas de laisser votre épiderme détendu.) cet album de Tout Bleu est une drogue intense qu’il vous sera difficile de vous passer, d’utilité publique évidente. Simone Aubert avec ce second album entre dans notre panthéon de la chanson française, celle où nous plaçons Lou et Brigitte Fontaine au sommet. « Otium » pour sauver le peuple. Magistral et profond. »

10 – Mona Kazu « Steel Your Nerves »

« Il arrive devant le constat de la beauté et l’urgence des textes, l’engagement de leurs auteurs, de la voix sublime qui leur donne vie. De l’émotion qui se libère en nous, et pour cela, ce disque est précieux. Mona Kazu est un groupe précieux. »

11 – Wassailer « I, The Bastard »

« Disque ébouriffant et débordant d’énergie, « I, the Bastard » est plus qu’une ode à la pop anglaise dans tout ce qu’elle a de vaste, c’est une redéfinition même d’une grammaire dans un esprit non pas de célébration, mais de partage. Wassalier ou le génie généreux. »

12 – Mustang « Memento Mori »

« À l’instar de Murat dans ses interviews, de Pascal Bouaziz avec Mendelson ou Bruit Noir, Mustang dynamite la société contemporaine avec une violence cachée sous de l’ironie et du charme. Mais le masque est subtil et sous le latex de celui-ci le regard est aiguisé et le costume élégant. Ça ne va pas plaire à tout le monde. Mustang nous met KO debout, boxant dans la catégorie reine en faisant des entrechats face à un monde qu’il connait et décrypte à merveille. »

13 – Billie Eilish « Happier than Ever »

« Si je voulais m’éviter le goudron et les plumes de la police indépendante, je dirais que c’est pour faire plaisir à ma fille. Mais je dois avouer avoir plus écouter cet album que beaucoup de disques qui seront en haut des tops de l’année. Et je ne l’ai pas écouté sous la contrainte, juste avec un plaisir sans cesse renouvelé »

14 – La Femme « Paradigme »

« Dans des pays à la culture pop de haute tenue, ils seraient des stars. Ils sont français, ils sont irrevencieux, iconoclastes, rieurs, et dégagent quelque chose qui fait plus que du bien. La Femme, tout en haut. »

15 – Trotski Nautique « Boucherie »

« Voilà, vous savez maintenant à quoi vous en tenir, vous n’aurez pas le vinyle, mais vous si vous êtes au RSA le cd est plus dans votre budget. Alors pour finir, je ne dirais qu’une chose (enfin plusieurs), merci WeWant2wecord, merci Trotski Nautique, sauvons les animaux le lundi et surtout énorme big up et merci à .....Michel Rocard. »

5 titres

Centredumonde + Garden with Lips « Ligne Claire »

Odd Beholder « Accept Nature »

Kety Fusco « Ma Gnossienne »

Churros Batiment « Vaurien »

Jo & Jean « Aux Etoiles »

Billie Eilish « Happier Than Ever »