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Si il y a bien un terme qui n’est pas beaucoup sorti de l’actualité ces dix-huit derniers mois, c’est bien celui de mutation. Entre l’alpha, le delta et en attendant le prochain qui viendra probablement légitimer la prochaine étape du bel horizon orwéllien du quinquennat 2022-27, on en presque venu à haïr ce mot au point d’en oublier qu’il est également bien souvent positif. Que le changement et l’évolution, si ils ne sont pas pervertis par l’injonction de la résilience dénaturée et imposée à toutes les sauces, sont deux notions vitales, pleines d’espoir et d’envies.

A ce titre, Pattern Primitive nouveau variant de la collaboration entre Andrew Richards et Severin Stancler déjà croisés ensemble ici sur leurs projets Uniform Motion, Richard Andrews, Inabreath et (Dona Confuse en est la démonstration éclatante et ce dès les premiers instants du titre inaugural.

Sur ce titre, on retrouve le motif d’une variation rythmique aux boucles entêtantes, hypnotiques, sensation que la voix légèrement déformée et distanciée vient encore un peu plus pousser vers un univers en clair obscur assez fascinant au sous bassement subtilement noisy et mélancolique que Row To The Tide confirmera avant de bifurquer vers plus de légèreté et un brèche pop quasi solaire dans son dernier tiers.

Territoire qu’explore également l’ample Something To Right et Foreigner’s Promise dans la seconde moitié d’un EP dont la profondeur des variations dans l’exécution de son motif (tout sauf) primaire se propage au fil des écoutes (ou par aérosol, va savoir).

Les virus mutent. Globalement depuis 2 ans, çà nous pourrit bien la vie. La musique du côté de Andrew Richards et Severin Stancler continue elle aussi de muter, d’évoluer, de se réinventer au fil des projets. Et çà, globalement, depuis une bonne demi-dizaine d’année, çà nous réjouit. Doses de rappel pour tous.

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