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Faites l’amour et surtout pas la guerre. C’est une phrase qui était bateau et rattachée depuis quelque temps à notre star système formée à lapalissade et au brossage dans le sens du poil, en deviendrait presque dransgressive actuellement. L’amour choquant plus que la guerre, la tendresse mettant plus le bordel qu’un uppercut du droit. C’est dans ce contexte que Gloria sort son deuxième album « Sabbat Matters », sorte de grande fête de Ganesh agnostique et dont les offrandes sont celles pouvant faciliter l’amour entre nous. C’est que notre sextet lyonnais a de la suite dans les idées, et surtout beaucoup d’idées pour que nous le suivions. Ce groupe, fondé par le producteur Kid Victrola, trouve son originalité et surtout son carburant dans la combinaison d’une musique qui ne tient pas en place et un trio de chanteuses qui aiment créer via des harmonies vocales un premier plan saisissant et attrayant, nous hypnotisant par les arabesques (« Night Biting » à vous faire ressortir le pantalon en tergal et la chemise col pelle à tarte). Disque rock et apparenté de sorcellerie, « Sabbat Matters » est à l’image de sa pochette réalisée par Nicole Claveloux, une proposition hédoniste, jouant tout autant avec la symétrie qu’avec les essences et les senteurs, pouvant même nous faire basculer d’une décennie à une autre dans la même seconde, prenant les sonorités pour des couleurs à marier. C’est un grand disque qui donne un souffle de vie, même quand il nous propose une danse macabre (Dance With Death) conjurant le sort, pour mieux s’approcher d’une sorte de béatitude musicale et morale. « Sabbat Matthers » ou comment donner de l’amour avec une musique pas comme les autres.




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