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Dans un texte de présentation envoyé par mail, Choir (prononcez shwar) annonce la couleur pour ne pas nous effrayer ou nous faire fuir. Le quatuor se présente entre autres comme un groupe de « Post-rock pas chiant » avec l’hashtag afférent. Il est vrai que depuis plus de 20 ans, cette musique a eu la capacité de nous envoyer en l’air autant qu’elle a pu nous plonger dans une torpeur et un ennuie qui n’avait d’égal que le bonheur qui transparaissait du visage des musiciens.

Pour ce premier album (le groupe a sorti une œuvre compilatrice en 2019 du nom d’ « Oisive Jeunesse » ) Choir, ne révolutionne pas le style, mais en évites les écueils, préférant les traités apocryphes de géométries que ceux de la science établie. En ne nous offrant aucune rampe à laquelle nous maintenir, Choir prend le risque de nous voir tomber de l’escalier qu’il nous propose d’arpenter avec lui le temps de ses 7 morceaux à la diversité rare. Si les pertes d’équilibre peuvent contrarier l’écoute, c’est avant tout l’émotion qui aura de quoi voir nos genoux vriller. Que ce soit sur le final époustouflant presque dansant de « Guere Pire » ou la fausse douceur d’un océan chaud d’avant la tempête (Sud-Ouest) le groupe nous fait chavirer perdant même nos repères de vieux loup de mer post rockien. Mais que dire de « Lafcadio », ode à fleur de peau, moment de grâce, trame vertigineuse presque romanesque à laquelle « Vieneta » semblera lui répondre avec une férocité puissante. « Hyatus » est effectivement un disque de Post Rock pas chiant, d’ailleurs est il véritablement un disque de post rock, mais pas plutôt une suite de nouvelles (« Toadie » un western spaghetti) des histoires sans paroles qui pourtant ne sont pas avares de mots. L’art de l’esquive et du contre-pied.




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