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Duo impromptu, mais à la rencontre qui s’imposait, Bilal est vite devenu un quatuor, élargissant son périmètre des bouches du Rhône, aux rives rhodaniennes de la citée Lyonnaise. Mais ce ne sont pas les considérations géographiques qui font que Bilal s’est imposé à nous. C’est tout d’abord une pochette immaculée d’un jaune qui procédera sur nous comme un aimant nous éloignant des pochettes bavardes pour celle qui paraissait devoir en nous attirant nous cacher quelque chose. Le disque est un recueil de morceaux composés entre 2015 et 2016. Ils sont énumérés comme des mouvements (fièvre / Zeste / 520 Térahertz / Pépite / Soufre / 22h22) traduisant une forme de tentative d’œuvre compact dont les membres ne peuvent vivre dissociés (le Beaster de Sugar est de ces disques, loin de l’album concept, proche d’un absolu artistique). Présenté comme un groupe Math-Post / Rock, Bilal est déjà un groupe à l’écriture lumineuse, expliquant peut être la couleur solaire de la pochette. Les morceaux ne sombrent jamais dans une tentative de percer une forme de croute terrestre, signant à chaque palier, mais plutôt dans l’édification d’édifices à l’architecture permettant tout à la fois de s’élever physiquement, mais surtout mentalement. Car les six morceaux en nous évitant une radicalité souvent pompeuse, nous happent nous séduisant par les arabesques (dans un style différent Bilal nous fait beaucoup penser à l’écriture toujours à la recherche de la sublimation de Mermonte) et par une cohérence jamais lénifiante. Le quatuor ne réinvente rien, mais en faisant de son style une rencontre presque unique, prolonge dans le temps le plaisir que nous avons d’avoir fait cette rencontre, car elle aussi s’imposait.




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