Frieze n’est pas la première œuvre de ce grand néo zélandais qui pourrait être le frère de notre Jarvis préféré. Etudiant de son état (il prépare un doctorat en musique de film au royal college of music) Chris publie son cinquième album, mais le premier pour nous, et si son passé discographique et aussi réussi que cet album il est regrettable d’être passé à côté. Depuis le premier EP chroniqué ici et une participation à nos compilations, Chris Letcher est entré dans notre petit monde des songwriter de talent, et l’arrivée d’un long format devait nous conforter dans notre idée. Frieze est un disque monstrueux par sa longueur, pas moins de quinze morceaux dont une reprise pleine d’ambition et de charme du wait de Lou Reed. Dans ses compositions la mélancolie et la fuite du temps trament les textes (comme les pochettes et l’artwork de chris) avec comme point d’orgue un architecte qui pourrait laisser des traces jusque dans notre inconscient, car ce titre semble prendre des chemins que nous ne pouvions soupçonner même pour nous même. Parsemé de chansons oscillant entre folk et folk, Frieze n’accuse pas le coup des influences même si de Nick Drake à Syd Barrett les filiations semblent évidentes. Frieze est un disque qui vous veut du bien, le disque d’un type à part, un gars qui devait rêver enfant courir au milieu des springboks, mais qui pour éviter les clichés préférera se confronter à l’amour et à sa difficulté de le maîtriser. Un long disque brillant.