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La production artistique semble bien en avance sur la production d’idées politiques. S’il y a bien un sujet sur lequel nous devrions tous nous retrouver, car la fin pourrait arriver plus tôt que prévu, raccourcissant de moitié notre durée de vie, ramenant l’ homme à des films d’avant les coupures pubs, d’avant le consumérisme et la pollution qui va avec, c’est bien l’écologie. Nous le savons nous allons dans le mur, et au rythme ou cela va il n’y aura plus un platane pour raccourcir notre sortie de route, le platane aura connu le même sort que les autres arbres, une fin dans la chimie, la chaleur.

AKE, concepteur de musique électronique, colleur de sons, maraîcher de la musique synthétique mais vivante, emploi pour son album LE mot qui va finir par nous faire trembler, synonyme de mort à chaque fois que nous le prononcerons, comme l’oraison funèbre du vivant. « I Remember a Trees » tisse en six morceaux une toile sur laquelle AKE peint un vivant en perdition, faisant des mélodies, des harmonies et des rythmiques les acteurs prenant le rôle des grands feuillus, déconstruits, hachés et détruits par un souffle irrésistible, mais néfaste que nous sommes incapables de ne pas pousser. Loin d’une électro dark qui serait comme le dernier clou du cercueil, AKE utilise des sonorités claires au milieu d’un chaos lent, comme si l’espoir était toujours possible, et qu’un jour lui aussi regarde une toile, une image et une photo qui ne fera pas appel à nos souvenirs, mais serait juste la reproduction de la réalité. D’ici là plantons des arbres et faisons de AKE un fruit à défendre absolument.




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