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Parmi les figures de style qui me séduisent toujours, il y a celle utilisée au cinéma par exemple, de la banlieue middle class américaine qui derrière la ligne claire de façade cache des choses plus noires, plongeant les manichéens dans une belle stupeur fissurant totalement des années de noir ou de blanc.

En musique l’utilisation de la candeur pour faire passer des horreurs ou l’inverse est souvent moins réussit, cet art finissant souvent par tomber dans une forme de caricature floutant le discours, et ne touchant ni la cible pouvant même se prendre le projectile en pleine face.

Princess Clelsea, néo-zélandaise ne voit pas la vie en noire, mais derrière une imagerie et un nom convoquant les auteurs de la littérature pour enfants, Chelsea Nikkel de son nom offre une vision grinçante de la présupposée expérience qui nous bonifierait avec le temps. Avec son image vintage sortant d’un livre de l’après-Première Guerre et colorisée par des stagiaires en retraitement de l’image, Chelsea cache un diablotin (elle a d’ailleurs des yeux rouges).

Déjà par le fait de bien cacher son jeu, mais aussi, et c’est peut être là l’essentiel, car sous ce cadre idyllique se cache aussi une compositrice de talent, qui signe avec « The Loneliest Girl » une suite de chansons venimeuses, tant elles finissent par nous posséder avec ce charme tout aussi désuet quand elle nous replonge dans l’après-guerre (comme une Lana del Rey moins sexy, mais plus profondément attirante, car mystérieuse) que quand elle convoque des sonorités et les ambiances d’une certaine pop 80’s influencées par les ambiances contrastées d’un Lynch tout aussi accueillant et venimeux que notre Princess Chelsea. Chelsea, avec « The Loneliest Girl » devrait accéder à une dimension nouvelle, celle des reines.




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