Quand en 2012, Talitres nous emmène du côté de Rostov en Russie faire connaissance de Motorama à travers la publication de Calendar second album du groupe, il ne nous a pas fallut longtemps pour tomber sous le charme des ambiances cold-wave 80’s qui en émanaient (batterie syncopée, lignes de guitares limpides et basse métronomiques) tout en sentant poindre une personnalité et une singularité que les disques suivants, qui nous arrivent à une fréquence presque insolente depuis n‘ont cessé d’affirmer. Exercice d’équilibriste entre penchant sombre à la limite de la suffocation pari instant sur Poverty et une ligne claire à la lissière de la pop qui reprenait le pas sur Dialogues paru en 2016.
Dès les premiers instants, de Second Part qui ouvre le disque, ce sont bien les éléments qui prédominaient sur ce dernier qui resurgissent immédiatement : format court (l’ensemble des dix morceaux tenant en demi heure chrono), voix claire, rythmique boostée par une touche de percussions africaines dont l’influence se prendra toute sa place une nouvelle fois sur l’imparable No More Time pour porter le titre vers une danse vaudou entêtante que le texte semble convoquer.
Kissing the Ground revient ensuite vers un rythme plus calme et lent que le groupe maitrise à merveille depuis ses débuts et qui porte également You & The Others et le sublime Voice from The Choir. Sur ces titres, la voix est claire comme peut-être jamais jusqu’ici pour affirmer plus nettement la singularité et la portée à des textes à la fois politiques et troublants d’intimité.
Si le groupe semble toujours tenté par une quête d’ailleurs incessante comme en témoigne Bering Island, l’enchainement de This Night au cœur du disque et de He Will Disappear qui lui succède accentue une veine électronique plus affirmée qui font de ce second titre une vraie petite bombe dansante et euphorisante.
Devoid of Color referme le disque en donnant à travers une simple guitare sèche et des claviers aériens un contrepoint lumineux à un texte à la mélancolie vertigineuse. Au bout de ces trente minutes, c’est avec les yeux peut-être un brin vitreux mais surtout avec un grand sourire que l’on remet le disque sur la platine en étant déjà impatient de la suite que Vladislav Parshin et sa bande donneront à ce sublime Many Nights.
Motorama sera en tournée en France et alentours dans les semaines à venir précédés d’une belle réputation scénique qui ne tient qu’à vous d’aller vérifier.
Oct. 17 : CAEN | Portobello Rock Club (w/ R. Missing)
Oct. 18 : NANTES | Stereolux (w/ R. Missing)
Oct. 19 : ORLEANS | Astrolabe (Rockos bis)
Oct. 20 : LONDON | Lexington
Oct. 21 : BRUSSELS | Botanique (w/ R. Missing) (BE)
Oct. 23 : LiILLE | Maison Folie Moulins, Bulle Café
Oct. 24 : PARIS | Petit Bain (w/ R. Missing)
Oct. 25 : LYON | Épicerie Moderne
Oct. 26 : SION | Le Port Franc (CH)
Oct. 27 : BULLE | Ebullition Club (CH)
Oct. 28 : BADEN | Royal Baden (CH)
Oct. 29 : GRENOBLE| Le Ciel
Oct. 30 : MARSEILLE | Espace Julien, Club
Oct. 31 : ARTHEZ DE BEARN | Le Pingouin Alternatif
Nov. 1 : BORDEAUX – Le Rocher de Palmer (w/ R. Missing)
Nov. 2 : LA ROCHELLE | La Sirène (w/ Thousand)
Nov. 3 : QUESSOY | Festival Les Sons d’Automne