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  • 5 mars 2007 /
    Spokane
    “Measurement”

    rédigé par Vanille
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Du vague à l’âme qui se répand très très lentement, goutte à goutte, comme pour ne pas en perdre une miette. Des voix chuchotées, des mélodies qui se traînent, Spokane est avare et en notes et en mots. Un supplice soporifique pour les uns, un véritable moment de douceur pour les autres. Et comme tout groupe de slowcore, Spokane est d’humeur cafardeuse, encombré de secrets forcément cachés, soupçonnés, parfois dévoilés. Engagé dans une course vers la repentance (plotted courses), une course à deux à l’heure néanmoins, l’on retrouve Rick Alverson (ex-Drunk) dans l’étroitesse et l’obscurité d’un confessionnal susurrant des mots, comme honteux d’avouer ses péchés, et Courtney Bowles, venant à sa rescousse en l’appuyant dans des chœurs très solennels, presque religieux. Courtney, à la voix pure et cristalline, qui continue son travail salvateur dans addition, morceau aérien, d’une élégance raffinée. Des notes de piano, porteuses d’espoirs, qui s’envolent doucement, accompagnent l’amer constat : " there’s something you’re not saying ". Protocol, qui commence comme une berceuse, déploie l’exquise harmonie qui existe entre les voix de Rick et de Courtney… l’ambiance est vite plombée par les bons soins de Robert Donne (membre de Labradford) et de sa basse distordue. Un interlude de xylophone (an ideal history), sorti d’une boîte à musique, pour calmer les esprits et réfléchir à un dénouement heureux, une fin idyllique. Le compromis est trouvé : dans un " should we talk about something else " résigné, Rick et Courtney s’accordent enfin. Maintenant que les esprits sont apaisés, ne reste plus qu’à reposer les corps fatigués (able bodies).




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