Vous n’avez peut-être pas encore entendu parler de ce groupe New-yorkais, peut-être est-ce normal : ils n’ont pas la dégaine des Strokes, ni la connerie des Libertines et encore moins l’âge des Vines, ce sont des musiciens avertis. A vrai dire j’ai eu l’occasion de les découvrir en France à Rennes lors d’un concert dans un bar (le mondo bizarro), ils étaient alors quatre à sévir sur scène. Ils distillaient un rock garage agrémenté d’une guitare au son marqué des 50’s sur scène ce qui est du plus bel effet. Mais sur l’album les choses se compliquent. Leur musique plutôt enjouée sur scène et très rock devient plutôt bruitiste au bon sens du terme et plus contenue. Un gros défaut de l’album est bien celui-là le fait d’être bruitiste sur une bonne partie car comme tous ces albums ne courant pas les bacs, l’immersion en est d’autant plus difficile. Heureusement une fois l’épreuve des sonorités exotiques passées vos papilles se régalent, après avoir mijotées, toutes ces essences se révèlent à vous en un rock au son des guitares 50’s qui swing. Et des noms vous arrivent alors sur le bout de la langue, des noms rimant avec Jon Spencer, il est aussi de la partie sur "". Attention même si un arrière goût épicé "Spencerien" vous attire ne vous attendez pas au accès de rage du maître, la recette de Speedball Baby malgré qu’elle possède tous les ingrédients d’une musique à fleur de peau nous sert un album aux essences de blues et de jazz swinguant et quelques montées de tension sur des titres tels "Bee In Flight" ou "The Jack Martin Story". Ce n’est donc pas l’album de l’année mais il aurait sûrement pu avoir sa place au classement de l’ubu d’or, il est donc conseillé aux fins gourmets appréciant les mélanges exotiques. C’est donc ADA le guide michelin de la musique ?.