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La musique existe, elle est même de plus en plus présente, abondante, accessible en flux continu et les chemins qui mènent à la découverte d’un groupe passent encore souvent ( et heureusement) par une rencontre et dans le cas présent celle, aussi improbable qu’évidente de The Pastels avec le duo japonais de Tenniscoats.

En 2009 cette rencontre entre Tokyo et Glasgow posait sur nos platines Two Sunsets où les deux groupes se répondaient alternativement, le groupe écossais avec son élégance pop habituelle, le japonais lui répondant par des vignettes souvent minimales et sommaires pour un résultat aussi déroutant que séduisant.

C’est aujourd’hui par le biais du label Alien Transistor que les feux sont de nouveau tournés vers le duo japonais et offre à travers la réédition de 4 vinyles, (le premier paru en début d’année, ce vol2 en ce mois d’octobre et deux encore à venir), la possibilité de découvrir plus en profondeur ce groupe, qui a signé depuis le début des années 2000 une bonne dizaine d’albums et de collaborations.

Dès Kioka Wa Mirai qui ouvre ce Vol2, il est difficile de ne pas fondre devant l’élégance de ces compositions délicates (guitare, clavier, trombone…) et succomber au charme de la voix émouvante qui l’accompagne. Cette douce torpeur mélancolique touche au sublime sur Umi Uta, fragile et entêtante boucle suspendue dans le temps, ou encore sur le final Saihate qui vous plonge dans une langueur aussi réconfortante que celle d’un verre de saké tiède au cœur de l’automne.

Quand le duo s’ouvre, comme sur Trampoline ou sur Yuki Yu, vers des compositions plus rythmés et pop, (à en friser la caricature sur le second), il parvient à captiver en faisant virevolter ses mélodies, bifurquer et, sous l’effet des sonorités de cuivre, tendre vers une forme de psychédélisme-jazzy un peu barré que l’on pourrait presque rapprocher des immenses Powerdove sur Nana Hongi.

En attendant que The Pastels redescendent doucement de leur dernier sommet, l’écoute de ce cet album lumineux est assurément le meilleur moyen pour passer le cap de l’heure d’hiver, mais surtout la preuve que les japonais de Tenniscoats méritent bien plus que le rôle de sparring-partner occasionnel des écossais tant l’élégance et la classe de leurs compositions émerveillent. Vivement les volumes 3&4 !




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