Le dernier vrai pilier de Constellation. Que deviendrait ce label sans Do Make Say Think ? Toujours est il que le groupe à la discographie irréprochable, nous avait totalement ébloui avec leur dernier disque " Winter Hymn Country Hymn Secret Hymn ". Et dès les premiers instants de ce nouvel album on a l’impression qu’il a été écrit sur les cendres encore chaudes du dernier. Etrange pour un groupe qui a toujours su faire évoluer sa musique vers des sphères très différentes. Et puis bon voilà il faut dire ce qui est il y a l’influence indéniable de Broken Social Scene. La voix fait son apparition pour la première fois chez eux sur le plutôt raté " A with living ", on ressent dans les guitares qu’ils n’y croient plus trop, et mis à part quelques passages on a du mal à retrouver les effets positifs de la double batterie, et de leur univers à la limité du jazz, du rock et de pleins d’autres choses. Comme si ils avaient un peu perdu leur identité. Les cuivres sont toujours là certes, mais pas avec la même conviction. Il y a parfois des choses qui nous font penser qu’ils ne sont pas morts, comme le morceau d’ouverture " Bound to be that way ", ou " Herstory of glory " voire même " Executioner’s Blues ", soit en gros les morceaux les plus bruyants. Mais bon ce sont un peu les arbres qui cachent la foret…dévastée. Je trouve le disque parfois un poil mielleux comme " A tender history in rust ", il manque l’aventure, ces morceaux doux avec une batterie jazzy, et simplement quelques cuivres. Il y a bien " In my mind " pour cloturer le disque, mais ne me dites pas que ce morceau n’irait pas à merveille dans un disque de Broken Social Scene. Je suis plus déçu par l’attitude générale du groupe que par le disque en lui-même. Quand on sait les choses qu’ils sont capables de faire, on ne peut être que forcément déçu par ce disque un peu trop lisse. En tout cas je le suis. Ce qui ne remet pas en cause évidemment, mon amour pour ce groupe. J’aime la moustache de Spearin. Ce n’est que partie remise. En vous remerciant.