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Il y a de cela une quinzaine d’années, Sebadoh demandait à un bébé joufflu de fouiller dans la cuvette des toilettes pour y trouver on ne sait quoi, ou pire pour nettoyer l’immontrable. Pour the Dagons l’enfant esclave est guère plus vieux. Cette petite fille aux allures de chaperon rouge boudeur a un balai à la main avec de la paille à déménager dans les plus brefs délais. La petite n’avait de fait pas le temps de balayer sur les pistes de Reverse, et c’est tant mieux. Reverse est un disque sale, déroutant d’aussi peu de soin. It files out qui ouvre le disque a dû être produite par un chat s ‘amusant des boutons d’une console, les voix passant de l’avant à l’arrière d’un comptoir. Not Enough qui suit ranime la flemme des marichain, un hymne pop et grisâtre, choyant l’instant plutôt que de penser à l’heure d’après. Bordélique le disque chavire sur une ile de la péninsule indienne (in gingham) inventant la mantra noisy. Tout s’enchaîne, tout déboule, how to get through the glass brouillant les pistes, centre névralgique d’un disque bouillonnant et direct. Ne dépassant jamais plus de trois minutes les titres sont des flèches oscillant entre noisy pop (scylla) et lo-fi (helium) rock poisseux (the fifth one) pop rock parfaite (reverse) punk rock (planchettes half-apes), jouant du Sonic Youth comme on rêverait d’en jouer (panic in the snake house). Comme disait un ami, là où il y a trop d’hygiène il n’y pas de plaisir, et Reverse lui donne pour une fois raison. Un grand disque déglingué mais bien éduqué




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