Avec ce deuxième album, attendu pendant de longues années, Jackson et son ordinateur réussissent le pari pas évident de tenir la longueur d’un album électro varié. Au début, le Français nous emporte avec plusieurs morceaux sombres, profonds et modelés au ciseau de l’artisan aimant le travail bien fait. Chaque détail est pensé, aucun son n’est superflu. Puis, progressivement, il vient sur des terrains qu’on lui connaissait plus. Les amateurs de techno qui tapent devront patienter jusqu’à ’Blood Bust’ pour savourer leur bonheur auditif. Ceux préférant l’electro berlinoise seront ravis avec ’Vista’. Quant à ceux penchant plutôt pour les grandes envolées progressives ou de bandes originales de films, ils trouveront leur compte avec ’Pump’ et ’Billy’. Enfin, ceux en quête d’une belle aventure électronique, ils se satisferont de l’ensemble de cet album.

Autre manière de déguster ce disque : si vous avez un ami qui vous répète qu’il n’aime pas la techno, commencez par lui passer ’Memory’, petite mélodie pop, limite format FM. Puis, choisissez entre ’GI Jane’, ultra new wave, parfaitement dans l’air du temps de tous ces groupes qui pompent les années 80 sans vergogne. Ou enchaînez avec ’Blow’ et son chant pas trop loin des standards du même tonneau. ’Dead Living Things’ fera une quatrième entrée en matière, idéale pour lui montrer que l’électro sait aussi se faire romantique. Ensuite, selon ses réactions, piochez les morceaux en vous réferant aux premiers paragraphes de cette chronique. Votre ami ne pourra que changer d’avis !