> Critiques > Labellisés



C’est la rentrée et comme moi les vacances vous manquent déjà ? Je vous propose donc une bonne cure de vitamines pour attaquer le pied au plancher cette nouvelle année professionnelle. Ce remède miracle c’est David Lemaitre, qui soit dit en passant, porte bien son nom dans l’univers des folk-songwriters. Le bolivien nous offre un nouvel album à la fois magique, paisible et envoutant toujours dans la veine de Nick Drake, d’un Sufjan Stevens ou encore des Kings of Convenience.

Dès la première écoute le dépaysement est garanti : vous pensiez sérieusement que les plages de sable fin étaient désormais loin derrière vous ?... Latitude va sans conteste vous réconcilier avec la morosité et la monotonie du retour à la vie active, car ce chef d’œuvre musicale et poétique se place comme une fenêtre ouverte sur le monde ; une alternative au voyage physique ou encore un nid de sentiments délicieusement addictifs. On y retrouve l’essence même du genre, avec une voix posée et lyrique, des envolées apaisantes magnifiquement balancées par des guitares aux mélodies parfois sucrées, et parfois aux accents un peu plus intimistes…

Si bien que certains y décèleront une infinie tristesse ou encore une mélancolie chronique qui frappe la plupart des artistes du genre, mais personnellement la musique de Lemaitre m’inspire plutôt l’espoir, le rêve, la douceur ou la fantaisie... Il dépoussière et réhabilite totalement l’image du bel âtre claquant des accords à la guitare acoustique sur une plage à la lueur d’un feu de camp, en y ajoutant avec grand talent claviers et violons comme une affirmation d’appartenance à une classe supérieure.

Musicalement, l’album ne saurait être plus juste : le dosage des instruments à cordes et des claviers n’est que perfection et reflète suprêmement la noblesse du travail de l’artiste. Ces derniers ne sont que de subtils artifices conservant l’aspect véridique et sans fioritures du voyage proposé par le sud-américain.

Cet album fait partis de ceux qu’il faut découvrir l’esprit léger et ouvert, et qu’il faut écouter les yeux fermés.

Alors n’hésitez plus et payez-vous un aller simple pour cette contrée enchanteresse dont on connait désormais la « latitude »…




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.