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Ecouter et aimer ce disque c’est être masochiste. Songs about leaving, un titre qui n’annonce rien de gai. Des textes forts sur l’absence, l’attente, les regrets, qui nous confrontent à nos expériences passées, à des souvenirs pas toujours agréables mais qu’on est content d’avoir car ils nous prouvent qu’on a vécu. Ouvrant le disque, you should be hated here, ou comment faire croire que l’on va bien quand tout va mal : une mélodie enjouée, deux voix accueillantes, des guitares entraînantes… mais les mots sont traîtres, comment croire que quelqu’un va bien quand il chante " I’m only here to fall apart " ? Silently leaving the room, des voix qui se font plus plaintives, un piano et un violon tourmentés qui nous accompagnent dans notre chute ; enfin on réalise que l’on est devenu un monstre… première prise de conscience, un pas vers la guérison, sans doute. So you wanna be a superhero, c’est la rechute, le morceau le plus triste que je connaisse. Jenn Ghetto (ma voix préférée au monde), seule avec sa guitare, entre révolte et désespoir, à fleur de peau, à deux pas d’éclater en sanglots… finalement les larmes couleront à flot, mais pas sur ses joues, sur les nôtres. Comme tous ceux qui se sont enfuis un jour, j’aurais aimé pouvoir dire comme elle pour me justifier : " my life is full of what’s not here, I’ll go away and save myself, I’ll make you proud someday, I just won’t be around to see your face ". It was probably green, le dernier morceau, apporte son lot d’espoirs. Le chant de Matt Brooke, plus apaisé, témoigne d’une guérison possible. Que le chemin a été long pour en arriver là. Mais voilà on ne saura jamais si Carissa’s wierd a pansé ses blessures, car le groupe s’est séparé, il nous a quittés. Songs about leaving, le titre était donc prémonitoire. Songs about leaving, l’ultime chef d’œuvre de Carissa’s wierd. A découvrir absolument.




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