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Annie Clarke alias St Vincent a fait ses armes avec la clique Polyphonic Spree emmenée par Tim DeLaughter. St Vincent s’est occupé de tout sur cet album stellaire. St Vincent a des yeux volumineux comme deux grosses billes noires, elle semble venir d’une planète voisine des étoiles Björk, Feist ou Shara Worden (My Brightest Diamond). La production de cet album est très léchée, je vous recommande d’emblée l’écoute au casque pour profiter de tous les effets stéréo, un mélange habile de son saturé et de mélodies angéliques. Laissez St Vincent vous libérer de vos semelles de plomb, tel un ascenceur pour les cieux, elle nous fait frôler la grâce, nous transportant à l’intérieur de tableaux idylliques, l’eau dans la rivière est pure, on carresse des nuages doux comme des moutons... mais surgit soudain l’arc en ciel noir, qui va étaler son horreur sur le tableau comme un pétrolier suicide, la mort de "mon petit poney" est annoncée, il sera foudroyé, en témoigne les violons qui se tordent au rythme des derniers spasmes de l’animal. Lorsque résonne la dernière note, le tableau devenu un grand trou noir nous offre un beau vertige. St Vincent, cosmonaute nous aspire sur la lune, de la haut, on voit mieux l’inquiétant désordre immonde, la planète bleue.




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