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Imaginez la scène, vous avez pris un raccourci dans le Maine, duquel vous n’allez jamais revenir. Au bout de la route une grande baraque. Celle ci semble habitée, des ombres bougeant avec les flemmes faméliques des photophores d’agréments. Vous descendez de voiture, un bolide rutilant de votre temps, et vous vous dirigez vers une porte massive, elle même minuscule face aux arbres majestueux qui dessinent une allée d’accueil. Vous frappez, vous attendez, vous finissez par ouvrir, et là pas de mur, pas de cloison, des lumières de feu, et des musiciens comme sortis de votre époque. Ils jouent une sorte de folk musique qui se serait servie du passage de la comète de Halley pour avoir la tête dans les étoiles. D’en haut la cime des arbres dessinent des arabesques qui ne sont pas sans rappeler les dessins d’un psychédélisme champêtre. Vous vous asseyez, vous vous laissez porter par cette musique et par ce chant, loin de s’affirmer comme un contrepoids à l’émotion profonde de la musique. Vous comprenez que vous n’êtes pas ici en terrain obscure, mais plutôt dans un antre qui ne ferme ses portes, uniquement pour ne pas irradier de sa lumière le reste du monde, prenant garde de ne rien brûler. Arborea devra rester ainsi dans cette obscurité relative, reprenant Midnight Oil comme pour montrer que l’éloignement n’a jamais été définitif. Reprendrez vous votre bolide ? Rien n’est moins sûr. Un disque qui vaudrait sa présentation chez TED.




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