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Comme quoi, l’impression du jour n’est pas celle du lendemain, et la maturation est la matrone de tout jugement. Outre deux premiers efforts qui m’avaient laissé dans le même état qu’une bouteille de bordeaux face à un gobelet en plastique, il y a cette pochette qui pouvait très bien sortir de l’esprit (es-tu encore là ?) de Molko, reprenant les codes éculés des sinistres Placebo. C’est que quand je veux je ne fais pas dans la dentelle, sauf que la dentelle de Daisybox est exécutée par des petites mains, faisant de cette pièce une œuvre plus qu’un produit de grande consommation. Elevé aux Pixies à Bashung ou à Françoise Hardy, le trio comme il le dit si bien est « un groupe de rock qui chante en français » et tenez vous bien, c’est le meilleur d’entre eux. Si le rock d’ici est toujours un rock d’ici, Daisybox joue du rock avec les mots d’ici comme seul signe d’appartenance à des frontières politiques. Très vite nous aurons le « virus » de ce disque qui ne nous chiffonnent jamais, sauf peut être le satin. Plein de clin d’œil, polyester n’est pas dénué d’humour (le formidable « le dessert »), il navigue comme les Pixies pouvaient le faire entre surréalisme et private joke, l’écriture comme la tenue toujours soignée. Nicolas, Sam et Anne-Lise pourraient bien ne pas trouver son public d’ici, peut importe, leur musique est aussi pour l’ailleurs. Grande surprise.




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