En voilà un groupe qui porte de mieux en mieux son nom. Tout comme depeche mode, la bande du déjanté Bobby Gillespie, prolonge une histoire sur le fil du rasoir (ou l’aiguille de la seringue) en radicalisant un son, sans jamais oublier son histoire. Evil heat sera de toute évidence dans le peloton de tête des disques de cette année 2002, car il aura derrière un traitement nocif aux oreilles, radicalisé un peut plus un rock pourtant annoncé comme mort."L ’avant garde c’est maintenant, le surboum est imminent " pourrait coller parfaitement à cet opus si celui ci ne parfumait pas son " petaradage "de bonnes odeurs. Capable de la pure noisy futuriste à faire sauter les poils d’oreilles de n’importe quels vieillards (Miss Lucifer), Primal Scream offre un visage jouissif de fan transi, qui calque sans se cacher ses idoles. On restera pour longtemps ébahi face a ce autoban 66, plus grand hommage à Kraftwerk depuis l’éviction de Patrick chéne des commentaires du tour de France. Et l’on peut conclure comme au début, que Primal Scream, tout comme Depeche Mode, s’évade avec les jouets de cette nouvelle époque, faisant du neuf avec du vieux, sans rallonger la sauce. Un cri aigre-doux.