Mois de naissance de votre serviteur et du maître ubu, octobre est un mois à part, c’est celui d’avant le froid, d’avant la retraite obligatoire, des jours qui se cassent plus vite. Octobre c’est aussi les couleurs, les arbres qui se parent d’atours toujours plus beaux avant de tout laisser tomber. Octobre a parfaitement choisi son patronyme, car il n’y fait pas particulièrement chaud au milieu de ses morceaux. Nadine nous aura fait froid dans le dos pendant que Kanohiro donnera au futur des allures de vaste blague. En treize morceaux octobre aura digéré des miettes que le groupe aura picoré de ci de là, dans les greniers du passé, dans les batcaves, dans les fratries des chanteurs (des vrais) qui par timidité polluaient le miel par des acides ou par les parasites des chaos traumatiques. Infatigable voyageur, octobre tournera autour du globe (hilla) pour des escapades champêtres le compteur à porté de main et la bourse dans le soutien gorge. Entre le meilleur de la noisy pop et de toutes les mouvances dualistes de la pop, octobre sautille à la vitesse d’un escargot centenaire, ralentissant pour mieux regarder les choses, en octobre la nuit tombe si vite. Octobre, en vous attendant. Très bonne pioche.