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  • 10 janvier 2009 /
    Rhesus
    “the fortune teller said” (Pias)

    rédigé par gdo
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Coiffé sur le fil par un chroniqueur, je devais ranger ma comparaison avec les Pixies pour m’orienter vers autre chose, peinant à garder le cap quand tout semblait suivre un pilotage automatique maîtrisé. Le pilotage automatique n’est d’ailleurs pas le fort de notre sympathique trio. Ancien pensionnaire de nos compilations, accessoirement pour nous mais pas pour eux vainqueur du cqfd des inrocks, Rhesus signe avec ce deuxième album une entrée fracassante dans le cercle ultra fermé des groupes pop rock français réussissant à ne pas devoir montrer passeport et le livre de Thierry le Luron sur la maîtrise de l’imitation. Alors que tout le monde redoute son deuxième album, Rhesus explose ce mur des craintes pour éclater et s’éclater, et ce dés l’ouverture de No direction avec son Yeah crâneur mais attachant comme le ronronnement d’un chat vous faisant comprendre que pour lui la vie c’est tranquille. Le premier atout de Rhesus c’est une cohésion rare entre une basse qui pourrait être énorme sur scène et une batterie qui porte le tout sans trop en laisser voir. L’autre atout c’est une maîtrise des refrains, gardant la structure des chansons pop, Rhesus y insuffle un esprit qui gonfle cette bonne vieille baudruche du couplet refrain. Des guitares d’Interpol sur Hey darling ils en font un trampoline, perchant le groupe sur les nuages du meilleur de U2 période pop sur I suppose. Un clin d’œil troublant à Berlin, un shelter qui signe la rencontre entre les années 80 et un dragster incontrôlable, jusqu’à J still think of you morceau qui clôture sans rythmique de façon poignante et reposante un album remuant et digne de figurer dans une playlist de nos amis d’outre manche. Rhesus ne trompe personne.




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