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Qu’il est étonnant le titre de ce EP quatre titres de Polaroid 3. Appeler ce EP « Rebirth Of Joy » est à peut prêt aussi crédible que si les survivants de Joy Division nous apprenaient qu’ils avaient trouvé l’inspiration en écoutant les chansons d’un groupe d’une ile française, particulièrement une chanson autour d’un douanier peintre. Rebirth Of Joy dégage de l’optimisme grâce à la voix de Christine Clément mais l’ensemble donne les climats oppressants. Un voix qui n’est pas sans nous rappeler la grande époque 4AD, celle des Throwing Muses et de la regretté Kristin Hersh (étonnante ressemblance sur le superbe « A Word Is Dead »), disparue des radars depuis des lustres. Si la feuille de presse nous parle de personnalité Lynchéenne, celle ci perce tellement le son (Note Here, not There) qu’elle est loin de la froideur énigmatique voir démoniaque des héroïnes du génial maboul de « Inland Empire ». Si je devais chercher une filiation pour Christine Clément j’irai la chercher plus chez Moloko, même façon syncopé de chanter, même décomposition du mouvement, même érotisation perverse du phrasé, lui donnant une froideur aussi moite qu’un été pluvieux dans la foret amazonienne. Derrière la musique est d’une solidité étonnante, ne débordant pas accompagnant avec justesse et précision le chant, comme si le souffle de Christine avait était amené par une section rythmique impeccable, une électricité évitant à chaque instant de disjoncter, des synthés « curien ». Quatre titres donc comme quatre promesses, même si on s’interrogera sur « The Suburbs Of A Secret » et le traitement de la voix qui n’amène rien d’autre qu’un brouillage de piste, laissant un goût amère d’une recette raté. A défaut d’un disque de renaissance, ce premier EP fait de Polaroid3 un solide espoir.




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