Il se dégage de ce nouvel album de 65 Days Of Static une puissance qui ferait passer les percées de Jona Lomu pour une ballade en forêt au milieu des biches. Alors que Mogwai semble retirer l’eau de son vin, One Time For All The Time replace les guitares rageuses et amples au centre des conversations. Même la douceur (welcome to the times) rentre en force sans pour autant ressembler à un éléphant dans un magasin de porcelaine. Depuis peut être le séminal Beaster de Sugar il ne nous avait pas été donné le droit de nous sentir fatigués mais apaisés à la fin de l’écoute d’un disque. Aussi auditive que physique cette expérience nous lave et contradictoirement nous rend moins violent. Comme le moins se bonifie en se mariant à son pareil, 65 Days Of Static nous rend meilleur en se projetant contre un mur. Un disque pour se sentir meilleur après la tempête.