Ils sont suédois, de Malmo plus précisément. Encore des jeunes gens nourris à la pop psychédélique de seventies, au M&M’s qui font rire et autres. Et pour ce premier album, il y a du avoir une boucherie de M&M’s. Des guitares qui semblent lointaine, une voix qui n’est pas sans rappeler celle de Will Cullen Hart et une beauté qui nous rappellent par certains moments des passages de low ou de jessica bailiff. Tout est à distance ici, tous les instruments semblent noyer dans une mare d’échos, seule la batterie, parfois électronique, nous ramène les pieds sur la lune. Pourtant le morceau qui a fait connaître le groupe à la perfide Albion, est ce " Why won’t you talk about it ? " déclaré à mauvais titre single de la semaine chez nos chers amis du NME, et qui est de loin un des morceaux le plus faible du disque. Mais il y a tant de morceaux aussi moelleux que du marshmallow qu’on oublie vite les mauvais côtés de Lesser Matters. " Against the tide ", " Keen on boys ", " Bus " et quasiment les trois quart du disque, nous racontent des histoires finalement banales, mais dont la mise en scène vous prends à la gorge, et vous sentez monter, comme après avoir mangé une bonne cuillère de moutarde forte, les larmes picoter vos yeux. The Radio Dept est avant tout un groupe jouant à la fois sur les atmosphères, laissant tomber parfois la guitare, pour jouer avec son clavier comme sur " Strange things will happen ", comme si Pram avait décidé de faire un morceau de pop triste. Extrêmement conseillé, vivement encouragé, The Radio Dept est un champ de coton. En vous remerciant.