Les groupes espagnols sont une énigme pour moi. Ne connaissant que migala par quelques mp3s écoutés je ne sais plus où, je me devais donc d’essayer de rattraper cet immense retard, booster par de nombreux compliments faits aux artiste ibériques. Et pour mon premier disque espagnol je dois dire que j’ai de la chance. Car nones est un disque magnifique, superbe, mélancolique, enfin tous les ingrédients d’un disque pour passer l’automne. Empruntant des éléments au jazz, au folk, au post rock, nones est un disque rythmé, tutoyant parfois calexico, pour ses ambiances un peu world music, hood pour cet espèce de folk urbain…Certes si le chant en espagnol m’a demandé quelques écoutes d’adaptation, le bonheur n’en est encore plus total, lorsque Inventario parvint dans mes oreilles. Une voix douce d’ailleurs, qui accompagne parfaitement les magnifiques instrumentaux, faits de piano, de xylophone, de violons presque tzigane. Des perles, certains morceaux sont véritablement magnifiques, presque tous les morceaux de la première partie du disque sont sublimes, des ambiances jazzy, une batterie feutrée, des perles dans un écrin de soie en quelque sorte. Avec en apogée le magnifique Padres Y Nones, superbe morceau jazzy où les voix masculine et féminine se mêlent à merveille, pour aboutir à un morceau véritablement exceptionnel. Si la deuxième partie contient un ou deux morceaux un ton en dessus, il n’empêche que ce disque est une véritable merveille. On peut sentir également, parfois, l’influence d’un folklore espagnol, fait d’air de samba, ou des airs de fado portugais, criant son mal de vivre. Finalement Nones, me donne envie d’écouter un peu plus cette scène espagnole, en espérant de retrouver un disque aussi bon que ce nones. En vous remerciant.