Avec un nom à vous faire bégayer un présentateur de journal de 20 heures (dans le jargon, un liseur de prompteur) les Norvégiens de…je me lance….Ungdomlskulen n’ont pas la partie facile, laissant pas mal de monde sur la route, comme a pu en laisser, mais là qui s’en plaindra zig zig spuntnik. Ce trio scandinave, à défaut de vivre dans un monde chaud, se réchauffe avec ses instruments en jouant le plus fort possible, laissant même les vocalises pour les membres échappés d’un groupe de fan des inéfables choristes. Point fort de cette machine à pilloner, une rythmique dévastatrice. On est presque à se demander si le batteur du Muppet show, le bien nommé animal, ne s’est pas reconverti dans la musique progessive. Cette batterie fougueuse joue de sa complicité avec une basse vrombissante pour ne pas dire punitive. Les guitares ne sont pas en reste, mais elles sont affectées aux basses œuvres, aux accords pas toujours majeurs mais réguliérement conclutifs. Savant de prog rock et de gimmick pop rock, nos Norvégiens ne se donnent pas en comptant les flocons de neiges, mais plutôt en réalisant d’immenses boules qui exploseront au contact de votre tympan. Ouvert sur le monde, les Ungdomskulen pourraient être une forme de Arcade Fire moins polie, pouvant jouer en duo Spartacus histoire de nouer l’histoire. Il paraît qu’en Norvége le soleil se venge d’une maiprise. A en en croire les mouvements sismiques, cry baby devrait maintenant facher la terre. Plus de bruit.