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Dans l’album de bashung osez josephine un morceau parlait des volutes partant en fumée. Ce premier album de Verone aurait pu s’appeler volutes domptés. Frôlant l’état vaporeux, rien n’est coupé de façon tranchante, les mots et les sons sont libres de se distendre autant que possible, et le chant de Fabien Guidollet se fait audacieux de toucher à ce point l’élasticité. Verone retourne au zoo, sans le contraste de la liberté du visiteur et la pénitence du visité. Verone retourne dans un zoo fait de fêlure, fait de traque de l’aspiration vers la tranquillité, dés Alaska. Doucement l’épanouissement ce fait objet de culte, mais c’est avant tout la beauté qui est le graal. Verone chante l’amour comme cantat pouvait l’écrire et chante la vie dans la rupture. Si visage (cameleon) est en pointillé, j’ai vue des chevaux sous la mer pose un style nouveau, une pause simple voir naïve sur une electro pop douce. Comme dans une couette de plumes, Verone réchauffe caresse et titille les sens aigus, pouvant nous faire croire à la présence du feu sacré. Disque introspectif ouvert aux grands espaces, retour au zoo est la plus belle aventure du monde qu’un groupe pouvait s’offrir, celle de la maîtrise du temps et la franchise de plonger droit dans la poésie, dans la beauté des mots quand ceux-ci résonnent entre eux avec la chance d’être donnés de façon magistrale. Loin des volutes Verone signe un chef d’œuvre ou tout y est léger mais lourd de sens à la fois. Magistrale.