En quittant Atlanta pour exercer son flow dans notre pays, Beat Assailant a choisi le confort des grosses voitures et des filles customisées, pour imprégner son écriture de la culture européenne. Pour ce deuxième album la diversité et au rendez-vous, et les deux morceaux d’introductions ne sont pas sans nous rappeler les stéréo Mc’s. Comme a pu le faire Outkast, Beat Assailant mélange des styles, offrant au rap des ouvertures nouvelles. De structure classique, les morceaux de Beat Assailant se construisent autour d’un flow rap, pour ensuite partir glaner ici et là des idées et des jouets nouveaux. Teintés de jazz (interlude) les morceaux puisent aussi de la force dans certaines orchestrations gainsbouriennes (charlie white), créant une passerelle entre Saint Germain des Prés et Atlanta. La rencontre entre les Beastie Boys et les séries anglaises des années 60, avec la raison en plus et les guitares en moins. Quand la France sait accueillir elle récolte des fruits épatants.