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Premier album solo du multi-instrumentiste bordelais Emmanuel Latorre aka Bardou Jacquet alias Franco Divine, Cassettes a le bon goût de se matérialiser en une... cassette audio à l’artwork fun et soigné signé Benoît Peleran. Membre prolifique des groupes Aerôflôt et VvvV, régulièrement chroniqués en ces pages, Franco Divine a depuis 2018 sorti pas moins de quatre EP avant de se lancer dans la production des huit titres de son magnum opus, qui s’ouvre sur un vénéneux Écoutez en forme de mantra électro krautrock teinté d’industriel. Le ton est donné : du fiévreux Papi peurr au lumineux EBM En apnée, parfait dans un film de science-fiction mélancolique à la Blade Runner, en passant par les psychédéliques circonvolutions mélodiques 80s de White Pop ou la minimaliste pulsation martiale de Martinete, Franco Divine a le chic pour élaborer des climats hypnotiques qu’ensuite il passe au tamis orageux de distorsions réverbérées et de synthétiseurs vrillés – ainsi, Solea 2, suite (in)directe du Solea publié en 2019, se fait la grandiose conclusion d’une œuvre taillée pour accompagner les redescentes acides et autres déprimes saisonnières. Doomwave et sauvage, Cassettes a la saveur des dimanches matins électrocutés, quand la lumière crue d’une nuit trop longue (ou trop courte, ce qui parfois revient au même) vous perce rétine et tympans.




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