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Hometowns, le premier album – publié en 2008 – de The Rural Alberta Advantage, fut un de mes disques préférés de la fin des 2000s, tandis que tournait à plein régime une vague de groupes folk rock (The Lumineers, Edward Sharpe and the Magnetic Zeros, Frightened Rabbit) dont certaines chansons archi-entraînantes avaient valeur d’hymnes underground : c’était avant la prise de pouvoir des chemises hawaïennes, des moustaches en soja et des claviers MIDI, l’esprit était à la fête, on sautait sur place en reprenant les paroles de We’re From Barcelona, c’était simple, c’était chouette. Aujourd’hui, le (désormais) trio canadien – Amy Cole, Nils Edenloff et Paul Banwatt – remet une pièce dans la machine, avec leur cinquième opus, publié par le label nébraskain Saddle Creek (Big Thief, Land Of Talk, The Faint) : quinze ans plus tard, pas une ride, l’intemporalité joue en faveur des treize compositions de The Rise & The Fall. Production à l’os, sèche et nerveuse, accalmies sous tension, envolées lyriques, batteries amples et néanmoins mates, guitares claires parfois crasseuses, mélodies lumineuses, harmonies jamais frimeuses, mélancolie positive – se tenir debout dans le vent reste un miracle perpétuel. Chacun des titres s’avère, d’une manière ou d’une autre (ici le refrain, là l’emballement inattendu d’un pont on fire, ou encore la clarté d’un arrangement bête comme chou qui fait mouche), magique. Intégrant les chansons du EP The Rise, paru l’année dernière, le nouvel opus des Torontois ne demande qu’à se magnifier sur scène : ça tombe bien, The Rural Alberta Advantage, dont la tournée américaine s’est jouée à guichets fermés, passe le 8 décembre prochain au Hasard Ludique. Listen to Lifetime and save the date !




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