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Une des (nombreuses) (récurrentes) grandes erreurs des chroniqueurs underground, c’est d’adjoindre, dès lors qu’il y a de la guitare, le qualificatif de math rock aux formes modernes de ce qu’autrefois l’on qualifiait de musique du monde : grille de lecture occidentale pauvre et intellectualisante, basée sur la présence de guitares électriques aux motifs tournoyants, d’arythmies percussives et autres arrangements pseudo-exotiques. Ainsi furent portés aux nues les médiocres Animal Collective et autres thuriféraires du bordel extatique organisé (Vampire Weekend ?), sous prétexte d’une africano-caraibéité déifiée par de sombres crétins ivres de blanchité open-minded.

Cette approche ethnonyme-musicale, il faudra bien un jour la remettre en question et la foutre à la poubelle : c’est ce que fait avec brio, en dix titres, le quatuor tourangeau Electric Vocuhila (Maxime Bobo au saxophone – virtuose –, Arthur Delaleu à la guitare – un magicien – , François Rosenfled à la basse – moelleux et tranchant –, Étienne Ziemmiak à la batterie – on dirait qu’il est deux, le John Bonham des Caraïbes), puisant dans le tsapiky malgache, le sungura et les sonorités congolaises, sous couvert de rock et de free-jazz, leur (déjà) quatrième album – « Kiteky » - s’affranchissant des formats et des attentes pour attaquer la face sud du rock, ensoleillée, vigoureuse, jamais ennuyeuse, Zouk un jour, zouk toujours !




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